La Belgique a mis en garde contre tout recours à la violence comme mode d'expression politique au Burundi et appelé à un dialogue entre pouvoir et opposition.
Dans un communiqué rendu public à Bujumbura, le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, a invité l'ensemble des partis politiques burundais à condamner fermement toute forme de violence et à y renoncer irrévocablement.
Le ministre belge a exprimé également sa préoccupation au sujet des arrestations récentes du journaliste Jean-Claude Kavumbagu et du porte-parole du parti d'opposition MSD, François Nyamoya.
Une trentaine de personnes ont été tuées au cours des deux dernières semaines, dans des attaques attribuées par les autorités à des bandits armés non identifiés. La découverte parmi les victimes des corps de quatre ex-rebelles des FNL a ravivé les craintes d’une nouvelle rébellion.
Certains parmi eux avaient été intégrés dans la police et d’ autres démobilisés, a expliqué Neela Ghoshal, chercheuse principale de Human Rights Watch pour le Burundi. « Beaucoup d’organisations de la société civile au Burundi commencent à soupçonner que ces gens auraient pu être tués par la police ou par l’armée », a-t-elle déclaré.