"C'est irréversible, Patrice Talon a pris sa décision d'être candidat à l'élection présidentielle de 2016 et nous travaillons déjà pour lui," a déclaré à l'AFP un de ses proches collaborateurs, Oswald Omeky, à la fin d'un meeting politique de soutien à l'homme d'affaires, à Misserete (sud), auquel assistaient près d'un millier de personnes.
Proches collaborateurs et amis politiques de Patrice Talon multiplient meetings et rencontres pour préparer le terrain à la candidature de l'ancien "roi du coton" béninois.
Parti en exil à Paris il y a plus de deux ans, mais toujours resté très actif au sein de l'opposition, l'homme d'affaires de 57 ans demeure prudent au sujet de sa candidature, mais a confié fin septembre à l'hebdomadaire Jeune Afrique: "Oui, je l'envisage". Et de préciser qu'il s'aprêtait à rentrer à Cotonou "en octobre au plus tard".
Patrice Talon fut longtemps un des acteurs les plus puissants de la vie économique béninoise avant de devenir l'ennemi public numéro un de Boni Yayi.
Longtemps proche de l'actuel président béninois, dont il avait financé les deux dernières campagnes présidentielles, Patrice Talon a été accusé d'être le cerveau d'une tentative d'empoisonnement du président en 2012, puis d'être impliqué dans une tentative d'attentat à la sûreté de l'Etat en février 2013.
A l'époque, l'homme d'affaires, incontournable dans les secteurs clés du coton et du port de Cotonou, était déjà poursuivi au Bénin dans plusieurs affaires de malversations et avait fui le pays.
En mai 2014, le président Boni Yayi a finalement accordé son pardon à Patrice Talon, sonnant la fin d'une longue saga judiciaire.
Avec AFP