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L'ONU ferme son bureau à Bissau malgré la présence d'un demandeur d'asile


Le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Aristide Gomes, dépose une couronne au monument Jose Marti des héros nationaux cubains à la Place de la Révolution à La Havane, le 29 janvier 2007.
Le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Aristide Gomes, dépose une couronne au monument Jose Marti des héros nationaux cubains à la Place de la Révolution à La Havane, le 29 janvier 2007.

Le bureau spécial de l'ONU en Guinée-Bissau a marqué vendredi la fin de ses 21 années d'activités dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, alors que le sort d'un ex-Premier ministre réfugié depuis huit mois dans ses locaux n'est pas encore réglé.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé fin février que le mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (Unogbis), entamé en 1999, s'achèverait le 31 décembre de cette année.

Dans les faits, le bureau a marqué la fin de ses activités lors d'une cérémonie vendredi.

Cet office avait été créé après la guerre civile qui, de juin 1998 à mai 1999, avait opposé des militaires mutins à des forces loyales au président Joao Bernardo Vieira dit Nino, finalement renversé par l'armée.

Dorénavant, l'ONU mettra l'accent sur le développement économique et social de cette ancienne colonie portugaise, fragilisée par les trafics en tous genres et une grande instabilité politique.

"La paix n'est jamais un acquis parfait. Il est fondamental que l'ONU et les partenaires continuent d'appuyer la Guinée-Bissau dans les réformes et les changements nécessaires pour une paix durable", a déclaré la représentante du secrétaire général des Nations-unies à Bissau, Rosine Coulibaly.

Mme Coulibaly a qualifié de "sensible" la situation de l'ancien Premier ministre Aristide Gomes, réfugié dans les locaux de l'Unogbis depuis avril. Des discussions sur son sort sont en cours, a-t-elle indiqué, sans plus de détails.

Aristide Gomes, qui dit craindre pour sa sécurité depuis l'accession au pouvoir du président Umaro Sissoco Embalo au début de cette année, souhaite une intervention de la communauté internationale pour l'aider à quitter le pays.

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