Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir une quatrième fois en urgence mardi, alors que Washington a jusqu'ici refusé l'adoption d'une telle déclaration.
La Chine a accusé le gouvernement américain de faire "obstruction" à une position commune.
Mais des diplomates de pays alliés des Etats-Unis ont aussi regretté cette position, alors que le président Joe Biden a promis un retour de l'Amérique sur la scène multilatérale après le désengagement de son prédécesseur Donald Trump, et que Washington appelle également, de son côté, à la fin des violences entre Israël et les Palestiniens.
"Nous ne faisons pas obstacle à la diplomatie, bien au contraire, nous sommes investis quasiment non stop", a répondu Antony Blinken lors d'une visite en Islande, après avoir été interrogé sur ces critiques.
Il a réitéré que son gouvernement était engagé dans une "diplomatie très intensive" mais "discrète", énumérant ses nombreux appels à ses homologues au cours des derniers jours.
Mais il a aussi redit que "tout acte ou toute déclaration" devait "promouvoir l'objectif de mettre fin à la violence", laissant une nouvelle fois entendre que les projets de déclaration soumis au Conseil de sécurité ne remplissaient pas à ses yeux cette condition.
"Si nous pensons à l'avenir que quelque chose, y compris aux Nations unies, peut permettre de promouvoir de manière efficace cet objectif, nous y serons favorables, mais pour l'instant nos sommes très concentrés sur ces efforts diplomatiques intenses", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat américain a rappelé que le président Biden avait affiché la veille pour la première fois son "soutien" à un éventuel "cessez-le-feu" entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Les deux parties continuent d'échanger bombardements et salves de roquettes sans signe d'accalmie après une semaine d'escalade meurtrière.
"Notre objectif demeure de mettre fin le plus vite possible au cycle de violence actuel", a assuré Antony Blinken.