Ce jugement est lié à l'opération "Lavage Express", qui a révélé un gigantesque réseau de corruption au travers de marchés publics de la compagnie pétrolière d'Etat Petrobras.
Des dizaines de personnalités politiques de tous bords ont déjà été mises sous les verrous, y compris l'ex-président Lula (2003-2010), incarcéré depuis avril.
Le mari de Mme Hoffmann, Paulo Bernardo, ex-ministre de la Planification de Lula, a également été acquitté pour la même affaire.
Ces acquittements, prononcés par les juges qui doivent examiner le 26 juin une demande de libération de Lula, sont une victoire pour le PT et un nouveau revers pour les procureurs et les juges de l'opération "Lavage express".
Les procureurs accusaient le couple d'avoir reçu en 2010 un million de réais (environ 568.000 dollars au taux de change de l'époque) issus de détournements de fonds de Petrobras pour financer la campagne qui a permis à Gleisi Hoffmann de se faire élire au Sénat.
"Victoire de la vérité ! Le STF a acquitté la sénatrice et présidente du PT de toutes les charges", a célébré le PT sur son compte Twitter.
Gleisi Hoffmann, qui était la cheffe du gouvernement de l'ex-présidente destituée Dilma Rousseff, avait affirmé que le "manque" de preuves dénotait un "haut degré de politisation" de son cas.
"Rien n'enlèvera les souffrances causées à moi et à ma famille, aux dommages à mon image personnelle et politique, mais je vois avec soulagement le jour où la justice aura l'occasion de m'absoudre et de rétablir la vérité", avait-elle écrit sur Twitter dans l'après-midi.
C'est le deuxième procès que le STF mène contre un personnage politique inculpé dans l'opération "Lavage express", depuis l'éclatement du méga scandale en 2014, après avoir condamné le député de droite Nelson Meurer à plus de 13 ans de prison en mai dernier pour corruption passive et blanchiment d'argent.
Dans cette affaire, les autorités disposaient de preuves évidentes de pots-de-vin reçus par le député sous forme de dépôts dans une banque.
Mme Hoffmann, 52 ans, qui est devenue présidente du PT en juin 2017, s'était toujours défendue d'avoir été "injustement accusée, sans aucune preuve".
Sa défense avait indiqué que tous les comptes de sa campagne de 2010 avaient été "déclarés et intégralement approuvés par la justice électorale".
Une condamnation aurait été un nouveau coup dur pour le PT, en pleine déliquescence depuis la destitution controversée en 2016 de la présidente Dilma Rousseff, dauphine de Lula.
Cette destitution, qui a mis fin à 13 ans de pouvoir de la gauche au Brésil, est considérée comme un "Coup d'Etat" par le PT.
Accusé d'avoir reçu un appartement en bord de mer en guise de pot-de-vin pour favoriser une entreprise de bâtiment, Lula, 72 ans, a commencé à purger en avril une peine de 12 ans et un mois de prison pour corruption.
L'icône de la gauche dit avoir été condamné sans preuve et être la victime d'un complot pour l'empêcher à se présenter à la présidentielle d'octobre, pour laquelle il demeure en tête des intentions de vote malgré son incarcération.
La Cour suprême du Brésil (STF) doit décider le 26 juin si elle juge recevable sa demande de remise en liberté.
Avec AFP