Avec 69 voix en faveur de l'ouverture de cette procédure et une abstention, les députés régionaux ont mis sur la sellette le gouverneur de cet Etat de 16,5 millions d'habitants, deuxième foyer de coronavirus du pays, avec plus de 7.000 morts.
Il y a deux semaines, la Police fédérale avait mené des perquisitions dans la résidence officielle de M. Witzel, qui nie toute malversation et se dit victime de "persécution politique".
La prochaine étape de la procédure de destitution, qui devrait durer plusieurs semaines, sera son examen par une commission chargée de décider de la soumettre ou non au vote en séance plénière.
Lors de cette séance, en cas d'un vote majoritaire des députés contre lui, le gouverneur sera écarté pour 180 jours, le temps de son jugement, qui pourrait aboutir à sa destitution définitive.
Le gouverneur de Rio est accusé notamment d'avoir pris part à un réseau de détournement de fonds censés être destinés à la construction d'hôpitaux de campagne pour des patients atteints de Covid-19, mais a toujours clamé son innocence.
Les quatre prédécesseurs de Wilson Witzel ont eu des problèmes avec la justice. Les deux derniers sont en prison actuellement, dont Sergio Cabral (2007-2014), qui purge une peine cumulée de plus de 300 ans de réclusion pour corruption.