Muhammadu Buhari, a déclaré bien récupérer de sa maladie et être prêt à quitter Londres pour reprendre ses fonctions dès qu'il aura le feu vert de ses médecins, a rapporté mardi la présidence du géant ouest-africain.
Depuis le 7 mai, l'ancien général âgé de 74 ans est un congé maladie à durée indéterminée dans la capitale britannique. Il n'avait plus été vu en public jusqu'à dimanche dernier, une absence qui avait provoqué un flot de spéculations le donnant à l'agonie ou même mort.
Mais ses services ont publié ce weekend une photo du dirigeant où on le voit, souriant, participer à une rencontre avec une délégation de gouverneurs nigérians à la résidence de l'ambassade du Nigeria à Londres.
Mardi, la présidence a en outre rendu publique une lettre envoyée la veille par M. Buhari à son homologue guinéen, Alpha Condé, pour le remercier d'avoir appelé la semaine dernière à des prières en vue de son rétablissement.
"Votre Excellence aura plaisir à apprendre que je fais des progrès satisfaisants et, dès que les médecins me l'auront conseillé, j'irai reprendre mes fonctions et continuer de servir le peuple nigérian qui m'a élu et prie tous les jours pour mon rétablissement", selon cette lettre.
L'état de santé du président Buhari est au centre de spéculations depuis la mi-2016, où il s'était rendu pour la première fois à Londres suivre un traitement de ce que la présidence nigériane avait qualifié d'infection de l'oreille.
Il avait ensuite passé près de deux mois dans la capitale britannique, en janvier-février derniers, et, à son retour début mars, avait déclaré n'avoir "jamais été aussi malade" de sa vie, révélant avoir subi des transfusions sanguines et une batterie d'examens.
La nature de sa maladie n'a toutefois jamais été révélée.
Ses rivaux à la présidentielle de 2015 avaient alors déclaré qu'il souffrait d'un cancer de la prostate, mais M. Buhari avait démenti.
Le vice-président nigérian Yemi Osinbajo assure ses fonctions en son absence pour éviter une paralysie politique du pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de pétrole du continent. La prochaine présidentielle doit avoir lieu en 2019.
Avec AFP