Muhammadu Buhari indique, dans ce message lu par le chef d'état-major, le général Abayomi Olonisakin, que les opérations militaires pour vaincre la rébellion de Boko Haram pourraient durer plus longtemps que prévu.
Le président nigérian avait, après son investiture fin mai dernier, donné à l'armée jusqu'à fin décembre pour venir à bout du groupe islamiste.
"Je voudrais souligner que ce délai est indicatif", a déclaré le président dans un message adressé aux chefs de l'armée réunis dans l'Etat de Jigawa (nord), lu par le chef d'état-major, le général Abayomi Olonisakin.
"S'il faut le modifier pour mener des opérations multiples à travers le pays, le gouvernement fédéral n'hésitera pas à le faire", a ajouté le président, qui avait donné en août ce délai à ses généraux.
Selon les analystes en sécurité, l'armée a obtenu de réels succès contre les rebelles depuis le début de l'année, parvenant à reconquérir une grande partie des territoires du nord-est du pays dont ils s'étaient emparés et sur lesquels ils avaient proclamé un "califat". Et les capacités d'attaque de Boko Haram ont été réduites.
Mais les islamistes poursuivent leurs opérations meurtrières, aussi bien dans le nord du Nigeria que dans les pays frontaliers, Niger, Tchad et Cameroun. Samedi, un triple attentat-suicide sur un marché dans une île du lac Tchad a fait au moins 27 morts et 80 blessés.
En septembre, le président Buhari avait précisé dans une interview à l'AFP qu'il espérait que "les principales opérations" contre Boko Haram seraient achevées dans ce délai courant jusqu'à fin décembre, mais qu'il "ne s'attendait pas à ce que l'insurrection soit complètement terminée".
Avec AFP