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Nigeria : élection d’un gouverneur dans l’Etat de l'ex-président Jonathan


Nigeria's President Goodluck Jonathan casts his ballot in his ward at Otuoke, Bayelsa State March 28, 2015. REUTERS/Afolabi Sotunde - RTR4V98G
Nigeria's President Goodluck Jonathan casts his ballot in his ward at Otuoke, Bayelsa State March 28, 2015. REUTERS/Afolabi Sotunde - RTR4V98G

Quelque 14.000 policiers ont été déployés pour l’élection du gouverneur qui se déroulera samedi dans l'Etat de Bayelsa, celui de l'ex-président Goodluck Jonathan, dans le sud du Nigeria.

Bayelsa qui est l’un des plus petits de la fédération nigériane avec 1,7 million d'habitants et aussi l'un des plus pauvres malgré ses ressources pétrolière, a connu une campagne électorale marquée par des accusations de violences entre les supporters des deux candidats en lice.

L'actuel gouverneur Seriake Dickson, un avocat de 49 ans qui représente le Parti démocratique populaire (PDP) de l'ancien président Jonathan, et Timipre Sylva, en course pour le Congrès progressiste du président Muhammadu Buhari se disputent le poste.

L'élection des gouverneurs s'était déroulée en avril dans l'ensemble du Nigeria, mais le scrutin était décalé à Bayelsa.

C'est en réalité une bataille entre frères ennemis, Timipre Sylva étant le précédent gouverneur de l'Etat jusqu'en 2011, sous les couleurs du PDP, qu'il a quitté l'an dernier pour passer à l'APC. Il a toutefois peu de chances de retrouver son poste, Bayelsa étant entièrement acquis au PDP. Goodluck Jonathan y avait recueilli 98% des voix lors de la présidentielle en mars.

La criminalité est traditionnellement élevée à Bayelsa, notamment le kidnapping contre rançon et le vol de pétrole à partir d'oléoducs, comme dans l'Etat voisin de Rivers.

La police a annoncé des restrictions de circulation sur terre et sur l'eau. A Bayelsa, Etat côtier situé dans le delta du Niger qui compte d'innombrables canaux, les habitants se déplacent majoritairement en bateau.

L'autre enjeu du scrutin est la crédibilité de la commission électorale nigériane (INEC), après l'annulation partielle de l'élection du gouverneur de l'Etat de Kogi (centre) le mois dernier. Les électeurs de cet Etat doivent aussi revoter samedi.

"Les observateurs internationaux vont scruter les élections de samedi comme un test d'efficacité de l'INEC", selon Jiti Ogunye, un constitutionnaliste basé à Lagos.

Avec AFP

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