"Le troisième décret est relatif à la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). L'adoption de ce décret dissout le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP)", selon le compte-rendu du Conseil des ministres.
Corps d'élite de 1.300 homme, le RSP, armée dans l'armée, était la garde prétorienne de l'ancien président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir en octobre 2014.
Le 16 septembre, des membres du RSP avaient fait irruption au Conseil des ministres et pris en otage le président de la transition Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et le gouvernement. Ils avaient annoncé le lendemain à l'aube la création d'un Conseil national pour la démocratie, dirigé par le général Gilbert Diendéré.
Après une semaine de manifestations et d'arrêt de l'activité dans le pays, l'armée "loyaliste", sous l'impulsion de jeunes officiers, a convergé vers la capitale lundi forçant le RSP à renoncer à son projet.
Parmi les autres décisions de ce premier Conseil des ministres post-putsch : la destitution du ministre délégué à la Sécurité Sidi Paré, soupçonné de collusion avec le Conseil national pour la Démocratie (CND, pro-Compaoré), la mise à l'écart du chef d'Etat-Major particulier de la présidence le colonel-major Boureima Kere, ancien aide de camp de Blaise Compaoré et ex-chef du RSP.
Le Conseil a aussi décidé de la création d'une commission d'enquête sur le coup d'Etat.
Cette commission "vise à situer les responsabilités, à identifier les auteurs, complices, militaires et civils impliqués dans la tentative de coup d'Etat perpétré le 16 septembre 2015", selon le communiqué du Conseil des ministres.
"La Commission dispose d'un délai de trente jours maximum pour déposer son rapport. Des poursuites judiciaires seront immédiatement engagées à l'encontre des auteurs et complices", selon le texte.
Par ailleurs, le Conseil a fait état d'un bilan officiel de 11 morts et 271 blessés pendant les événements.
Avec AFP