Les membres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de Compaoré, ont annoncé lundi qu’ils s’opposeraient farouchement au vote de l’amendement prévu pour mardi.
Ledit amendement semble avoir l’appui de la majorité du parlement de la transition, le Conseil national de transition (55 membres sur 90) et vise à modifier le code électoral burkinabè.
Selon l’amendement, tous les membres du dernier gouvernement du président Compaoré et toute personne qui a soutenu ouvertement ou publiquement la modification de l'article 37 de la Constitution devraient être exclue de toutes les élections.
L'ancienne majorité, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ne compte que 10 députés sur les 90 de l'assemblée intérimaire du CNT. Il lui sera donc difficile d’empêcher le vote de l‘amendement.
MAis, des appels à manifester mardi ont été lancés par des organisations de la société civile soutenant M. Compaoré.
Le projet de loi, s'il était voté mardi par l'Assemblée, devrait encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué par le président Michel Kafando.
Il doit impérativement être adopté avant le 11 avril, les textes de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), dont le Burkina est membre, n'autorisant la modification d'une loi électorale que jusqu'à six mois avant la date d'un scrutin.