"Au total 19 personnes ont été arrêtées dont deux civils soupçonnés de complicité avec les assaillants", a déclaré à l'AFP un officier supérieur à l'Etat-major général des armées sous couvert d'anonymat, sans donner le nombre exact de soldats de l'ex-RSP.
Les forces de défense ont publié mardi les photos et les identités de neuf soldats de l'ex-RSP qui "n'ont jamais rejoint leur poste d'affectation à la suite de la dissolution du régiment" après son putsch manqué de septembre.
"Considérés comme déserteurs, ils pourraient avoir des liens avec les récents événements", indique un communiqué des forces de défense et de sécurité appelant "toute personne qui aurait des informations concernant ces individus" à les "communiquer".
Une autre source militaire a confié à l'AFP que les ex-RSP ont bénéficié de soutiens d'autres militaires de l'armée loyaliste.
Sans accuser ouvertement les autorités ivoiriennes, l'armée burkinabè soupçonne fortement les éléments déserteurs, dont la plupart ont trouvé refuge de l'autre côté de la frontière après le putsch manqué, de "bénéficier de soutiens en Côte d'Ivoire".
"S'ils ne bénéficient pas de soutien, les Ivoiriens les laissent faire", a indiqué à l'AFP un haut responsable militaire précisant que sur la vingtaine de personnes arrêtées "six déserteurs" jusque-là réfugiés en Côte d'Ivoire y figuraient.
Fort de quelque 1.300 hommes, l'ex-RSP, unité d'élite de l'armée burkinabè, a été dissous pour avoir mené le 17 septembre un coup d'État contre le gouvernement de transition formé après la chute du président Blaise Compaoré.
Dans un précédent bilan communiqué dimanche, l'armée avait annoncé l'arrestation de 11 soldats de l'ancienne garde prétorienne de Compaoré ainsi que la mort d'un autre ex-RSP tué samedi dans le sud du Burkina, lors d'échanges de tirs dans le cadre de la traque des auteurs de l'attaque.
Une quinzaine de soldats étaient recherchés à la suite de cette opération sur un dépôt d'armes situé à l'ouest de Ouagadougou.
Avec AFP