Chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré, 58 ans, a fondé en 2010 l'UPC, parti avec lequel il avait terminé deuxième lors des élections législatives et présidentielle en 2015, derrière l'actuel président Roch Marc Christian Kaboré.
"J'ai entendu votre appel (...) Je suis prêt à conduire encore quelques années la destinée du parti", a déclaré M. Diabré sous les acclamations des militants réunis depuis vendredi au Palais des sports de Ouagadougou, la capitale burkinabè.
M. Diabré s'est félicité de la "mobilisation" et de la "vitalité" des militants lors de ce deuxième congrès de l'UPC.
Il a plaidé pour que "le vrai changement soit une réalité au Burkina Faso en 2020", alors que bon nombre de Burkinabè se disent déçus par le manque d'avancées économiques et sociales, notamment, depuis la chute du régime de Blaise Compaoré en 2014.
M. Diabré a fixé le cap: "que notre parti soit installé à Kossyam (nom du palais présidentiel) en 2020".
>> Lire aussi : L'opposition rencontre le président sur la nouvelle constitution au Burkina
L'UPC estime que les dirigeants actuels, qui ont rejoint l'opposition un an avant la chute de Compaoré, ne font que perpétuer les "mêmes pratiques" apprises auprès de l'ancien président.
M. Diabré est lui-même un ancien baron du régime Compaoré. Plusieurs fois ministre, il avait démissionné du gouvernement pour le secteur privé, travaillant notamment pour le groupe nucléaire français Areva.
Principal parti d'opposition, l'UPC compte 33 députés, dont treize ont claqué la porte du groupe parlementaire, dénonçant un manque de démocratie en interne.
Avec AFP