Selon le gouvernement burundais, la contestation qui agite le Burundi depuis la fin du mois d'avril contre un nouveau mandat du président Pierre Nkurunziza a pratiquement cessé à Bujumbura ou à l'intérieur du pays.
" Ce qu'on observe sur le terrain, c'est un mouvement de certains journalistes, surtout ceux dépêchés par les médias internationaux, qui recherchent et organisent des groupes de gens", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye.
La contestation, qui a connu des moments de trêve, a été déclenchée après l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat. Ce que l’opposition et la société civile contestent, estimant que cette candidature est en violation de l’accord d’Arusha, mais surtout de la Constitution, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels.
Une trentaine de personnes ont été arrêtées au cours des accrochages avec la police, mais aussi avec les « Imbonerakure », une milice pro-gouvernementale.
Au moins 100.000 Burundais ont fui vers les pays voisins par crainte des violences.
Entre-temps, les médias privés burundais ont été détruits durant la tentative avortée de coup d'Etat militaire des 13 et 14 mai. Depuis, ils sont réduits au silence. Avant leur destruction, les autorités les accusaient déjà d'inciter à l'insurrection en relayant les appels à manifester.
De nombreux journalistes burundais font état d'intimidations et de menaces. Selon l'ONG de défense de la presse Reporters sans Frontières (RSF), près de 50 journalistes burundais se sont exilés, craignant pour leur sécurité.