Le ministre de l’Intérieur du Burundi, Edouard Nduwimana, a reconnu lundi que “pas mal d’irrégularités—dont certaines relèvent de l’administration—entachent l’enregistrement des électeurs, à quelques mois de la présidentielle.
Pareille situation avait déjà été dénoncée par des organisations de la Société civile burundaise qui mettent en doute la volonté du pouvoir d’organiser un scrutin crédible.
Depuis une semaine, les médias privés font état de nombreux cas de fraudes, notamment la distribution de cartes d’identité aux militants du parti au pouvoir.
L’aveu du ministre de l’Intérieur fait donc suite à ces dénonciations.
Cependant, les critiques de l’opposition et de la société civile burundaise suscitent souvent des réactions négatives de la part du gouvernement ou de ses partisans. Un cas cité récemment dans la presse internationale, c’est celui de Pacifique Nininahazwe du Focodé (Forum pour la Conscience et le Développement).
Nininahazwe a révélé à VOA que ses récentes prises de position sur le climat politique et la situation des droits humains dans le pays lui ont valu des menaces directes, la semaine dernière.