Les chefs de la Défense de dix pays d'Afrique orientale ont promis un total de 5.000 troupes en vue de former une nouvelle force régionale d’intervention rapide dont le déploiement est prévu pour décembre. La confirmation est venue du porte-parole de l'armée Rwandaise à l’issue d'une réunion à Kigali.
L'idée émane de l’Union africaine (UA) qui a élaboré un plan qui s’échelonne sur 10 ans et qui doit permettre à chacune des régions du continent de se doter de sa propre force de maintien de la paix pour parer à toute éventualité.
L’Afrique orientale, elle, avance plus vite que prévu. Sa force d’intervention rapide doit amorcer ses opérations en décembre 2014.
« C'est en effet un an plus tôt parce que les chefs d’Etat de la région estiment qu’il y a une insécurité grandissante en Afrique de l'Est et qu’il est urgent de prendre des mesures », a expliqué le général Joseph Nzabamwita, porte-parole militaire du Rwanda.
A titre d’exemple, le conflit sud-soudanais s'est étendu à la région côtière du Kenya, tandis que la situation en Somalie ne cesse de se détériorer.
Hormis les 5.000 soldats qui feront partie de cette force régionale, quatre unités de police comprenant chacune jusqu'à 170 hommes sont également prévues, d’après le général Nzabamwita. Et d’ajouter qu’il appartient à chaque Etat membre de participer à un fonds qui devra permettre l’envoi de troupes au sol dans un délai aussi court que 14 jours.
Le Burundi, le Djibouti, l’Ouganda, l'Ethiopie, le Rwanda, le Kenya, les Comores, et la Somalie sont les pays contributeurs, appelés à mettre en place le financement initial pour leur force régionale avant de se tourner vers l'aide des bailleurs de fonds étrangers si nécessaire.
Pour l’ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies Samantha Power, les blocs régionaux en Afrique jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans le maintien de la paix sur le continent, et ils méritent le soutien total de la communauté internationale.