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Mort d'un conseiller de la présidence au Burundi


La victime était au conseillé du 1er vice-président Gaston Sindimwo ici en photo dans sa résidence à Bujumbura, le 22 janvier 2016.
La victime était au conseillé du 1er vice-président Gaston Sindimwo ici en photo dans sa résidence à Bujumbura, le 22 janvier 2016.

Athanase Kararuza, général tutsi et conseiller du premier vice-président burundais en matière de sécurité, a été tué, ainsi que son épouse, dans une attaque menée par des hommes non identifiés.

Un général tutsi, conseiller du 1er vice-président burundais en matière de sécurité, a été tué, ainsi que son épouse, dans une attaque menée lundi matin à Bujumbura par des hommes non identifiés, a-t-on appris de sources sécuritaires.

Le général Athanase Kararuza était en train de déposer sa fille devant le lycée du Saint-Esprit dans le quartier de Gihosha lundi vers 07H15 (05H15 GMT) lorsqu'il a été attaqué et tué par un groupe fortement armé, a rapporté à l'AFP un haut responsable burundais, sous couvert d'anonymat.

Reportage de Christophe Nkurunziza, correspondant de VOA Afrique à Bujumbura
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"Ils l'ont attaqué à la roquette et à la grenade, sa garde a essayé de répliquer mais malheureusement, le général Kararuza et son épouse ont été tués sur le champ", a-t-il dit.

Contrairement à ce qui a été dit, sa fille est encore en vie, selon nos sources sur le terrain.

Plusieurs autres sources sécuritaires haut placées et le responsable de la communication de la présidence burundaise, Willy Nyamitwe, ont confirmé l'attentat et la mort du général.

Le général Kararuza, issu de l'ancienne armée dominée par la minorité tutsi, les ex-FAB (Forces armées du Burundi), a été notamment commandant adjoint de la composante militaire de la mission de paix de l'ONU en République centrafricaine entre fin 2013 et fin 2015.

Il avait été récemment nommé conseiller du 1er vice-président burundais, Gaston Sindimwo, issu de la minorité tutsi. La constitution du Burundi prévoit que le 1er vice-président est issu d'une ethnie et d'un parti différents de ceux du chef de l'Etat.

"Ceux qui ont tué mon collègue le général Kararuza et (perpétré) d'autres attaques similaires sont dans la logique de diviser l'armée et la police", a dénoncé dans un tweet Willy Nyamitwe.

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 à un troisième mandat, qu'il a obtenu un juillet au terme d'une élection controversée. Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.

Aux termes de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile (1993-2006) entre plusieurs rébellions hutu et l'armée alors majoritairement tutsi, la police et l'armée sont paritaires au Burundi, un pays où les Hutu représentent 85% de la population et les Tutsi 14%.

Selon des sources concordantes, la crise actuelle divise profondément la police et l'armée et menace la cohésion née de l'accord de paix d'Arusha en leur sein.

Condamnation des violences par l’Ambassade des Etas- Unis à Bujumbura

"L’Ambassade des Etas- Unis à Bujumbura condamnent les violences qui ont eu lieu le weekend end dernier et envoient ses condoléances à la famille du Conseiller principale chargé des questions de sécurité à la première vice-présidence, Général Kararuza Athanase mort tragiquement avec son épouse alors qu’ils rentraient de l’Eglise", a déclaré l'ambassade dans un communiqué de presse.

"L’Ambassade souhaite également une guérison rapide au Ministre des Affaires sociales, du genre et des droits de l’Homme, Martin Nivyabandi, visé par une attaque des assaillants ce dimanche quand il sortait de l’église avec son épouse", continue le communiqué.

"Il va sans dire que de tels actes de violence peuvent ralentir les efforts des Etats-Unis et d’autres membres de la communauté internationale qui aident le Burundi à sortir de la présente crise. Le besoin immédiat d’un dialogue politique et une solution acceptable par toutes les parties concernées est impérative pour que tous les Burundais vivent une nation paisible et prospère", conclue l'ambassade.

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