Selon le porte-parole de la police, au moins 26 personnes ont été blessées dont neuf grièvement par l'explosion d'une grenade dans un quartier populaire du centre de Bujumbura".
La grenade a été lancé dans une rue archi-bondée du quartier populaire de Buyenzi, au centre de la capitale burundaise vers 13H30 (11H30 GMT), par un homme qui circulait à moto, selon des témoins et un journaliste présent sur place.
"Terrorisme: Buyenzi, entre la 3e et 4e avenue, une grenade lancée dans la rue a fait 26 blessés dont 2 enfants et 1 femme, (et) il y a 9 cas graves", a précisé dans un tweet Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police.
Après un début du mois de janvier plutôt calme, Bujumbura est en proie à une recrudescence d'attaques armées depuis quelques jours.
Au moins quatre civils, dont un enfant, ont été tués et une vingtaine d'autres blessés dans trois attaques à la grenade dans la nuit de samedi à dimanche. Trois jours plus tôt, une personne avait été tuée et cinq autres blessées par l'explosion de trois grenades en plein centre-ville de la capitale du Burundi.
Le pouvoir et l'opposition se rejettent mutuellement la responsabilité de ces "attaques terroristes", qui se sont multipliées depuis le début de la crise au Burundi sans jamais être revendiquées.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat. L'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent ce troisième mandat contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2006).
Les autorités burundaises ont déjoué un coup d'État militaire en mai et ont brutalement réprimé six semaines de manifestations à Bujumbura, mais elles n'ont pu enrayer l'intensification des violences - désormais armées - et l'organisation de mouvements rebelles embryonnaires déterminés à chasser M. Nkurunziza.
Les violences ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 230.000 personnes à quitter le pays, parmi lesquels de nombreux opposants, militants associatifs et journalistes, selon l'ONU.
Avec AFP