Des témoins ont rapporté à l’AFP que les policiers déployés ont tiré à vue dans les quartiers les plus chauds de la contestation, pour empêcher le regroupement des manifestants qui avaient pour objectif, selon l'un des leaders du mouvement anti-troisième mandat, Pacifique Nininahazwe, de se rendre au centre .
A Cibitoke (nord), des dizaines de jeunes ont fait face à la police qui ont tiré en l'air et lançé des grenades lacrymogène. Même scénario à Musaga (sud). A Nyakabiga, des regroupements ont eu lieu tôt dans la matinée. Dans l'impossibilité de se rassembler sur une grande avenue tenue par les policiers, les manifestants se sont assis à même le sol dans les rues pavées, mains levées, a rapporté Pacifique Nininahazwe.
Selon lui, une trêve a été observée lundi après le sommet des chefs de l’Etat de l’Afrique de l’Est qui ont recommandé le report des élections.
Le Burundi est agité depuis 38 jours suite à l’annonce de la candidature du président sortant Pierre Nkurunzia en vue d’un troisième mandat que les manifestants jugent contre la Constitution qui en limite le nombre à deux pour un individu.
Avec AFP