Désigné président de la transition le 17 novembre 2014 après la chute du président Blaise Compaoré, Michel Kafando devra céder le pouvoir à un président élu lors d'une présidentielle prévue le 11 octobre.
Le chef de l'Etat français a témoigné du "soutien de la France dans le processus qui est conduit", "jusqu'aux élections qui doivent être transparentes et incontestables", dans une déclaration à l'issue de leur entretien.
"Nous sommes aussi à ses côtés pour que la justice puisse faire son travail en toute indépendance par rapport à des évènements ou à des faits qui ont pu à un moment saisir" son pays, a relevé François Hollande.
"Dans le cadre de notre aide au développement, nous avons dégagé des crédits pour faire que les élections puissent" être "incontestables", a-t-il ajouté. Cette aide se monte à 3,1 millions d'euros, selon une source gouvernementale.
"Si nous sommes aux côtés du Burkina Faso, c'est que nous voulons aussi qu'il ait valeur d'exemple, a-t-il poursuivi. Je pense notamment à ce qui se passe aujourd'hui au Burundi, où nous devons expliquer qu'il y a des processus constitutionnels qui doivent être respectés et qu'il y a aussi des élections qui doivent être organisées en toute transparence".
Le Burundi est secoué par une grave crise politique depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé il y a un mois son intention de briguer un 3e mandat à la présidentielle du 26 juin. Il fait face à un vaste mouvement de contestation populaire qui juge un troisième mandat opposé à la constitution.
Le Burkinabé Michel Kafango a salué le "soutien" de Paris "dans cette période décisive". "Une transition n'est pas facile", a-t-il souligné, rappelant que son gouvernement de transition avait été nommé "à la suite d'une insurrection populaire".
"Cette insurrection a été faite par les jeunes et les femmes et nous sommes bien obligés d'en tenir compte", a-t-il dit. "Je peux certifier que nous allons sur le bon chemin".
Avec AFP