Une première grenade a explosé devant un véhicule de transport en commun à 07H15 (05H15 GMT) et une seconde a suivi à quelques minutes d'intervalle, toutes deux dans le même quartier de Mutanga-nord (nord-est), a expliqué Moïse Nkurunziza.
"La première a blessé le chauffeur du minibus de transport et une passagère et la seconde un passant un peu plus loin", a-t-il précisé, ajoutant: "la police recherche le terroriste à l'origine de ces attentats".
Selon des témoins, une des deux grenades visait un bus qui transportait des officiers de l'armée burundaise travaillant à l'Institut supérieur des cadres militaires, ce qui a été démenti par le porte-parole adjoint de la police.
Cette attaque survient après le double assassinat mardi de deux gradés de l'armée, le lieutenant-colonel Darius Ikurakure, sorti des rangs de l'ancienne rébellion hutu aujourd'hui au pouvoir, et le major Didier Muhimpundu, issu de l'ancienne armée tutsi du Burundi. Ces deux assassinats font craindre une recrudescence des violences, après une courte période de relative accalmie.
Les attaques à la grenade, jamais revendiquées, qui frappaient Bujumbura quasi-quotidiennement en février se sont raréfiées depuis le début du mois de mars.
Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat.
Réélu en juillet, il a ainsi violé la constitution ainsi que l'accord d'Arusha qui mit fin à la guerre civile entre 1993 et 2006 (300.000 morts), selon l'opposition, la société civile et une partie de son camp.
Les violences ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.
Avec AFP