Mme Gbagbo, condamnée à 20 ans de prison pour atteinte à la sureté de l'Etat, a bénéficié à l'instar de 800 personnes d'une amnistie, décrétée lundi par le président ivoirien Ouattara, afin de favoriser la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. Mais elle reste poursuivie par la CPI, qui a délivré contre elle un mandat d'arrêt en février 2012.
"En septembre, l'équipe de défense de Mme Simone Gbagbo engagera à la CPI une procédure pour annuler les poursuites contre elle", a déclaré à l'AFP, Me Dadjé.
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"Le mandat d'arrêt contre Mme Gbagbo "est toujours en vigueur", a souligné la CPI dans un communiqué, rappelant "à la Côte d'Ivoire son obligation de remettre sans délai Mme Gbagbo à la Cour".
"Mme Gbagbo doit être arrêtée sur la base de ce mandat et transférée à la CPI pour y être poursuivie. Toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n'a aucun impact sur les procédures devant la CPI", a poursuivi la Cour.
Malgré le mandat de la CPI, le président ivoirien Alassane Ouattara avait affirmé en 2016 qu'il "n'enverrait plus d'Ivoiriens" à la CPI, estimant que son pays avait désormais une "justice opérationnelle".
L'ancien président Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé-Goudé sont les deux Ivoiriens actuellement jugés par la CPI à La Haye pour des crimes contre l'humanité présumés lors de la crise de 2010-2011, qui a fait 3.000 morts.
Avec AFP