Bale et Benzema, intermittents
Si Cristiano Ronaldo reste l'indispensable buteur du Real, ses deux habituels acolytes vivent une saison mitigée.
Cela fait deux mois que le trident BBC, jugé "indiscutable" par ZZ à son arrivée en 2016, n'a plus été aligné d'entrée. Samedi par exemple, Benzema et Bale ont été titularisés lors d'un match sans enjeu contre Leganés en championnat (2-1), pendant que Ronaldo était laissé au repos en vue du match contre le Bayern.
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"Il y a peut-être des joueurs, entre guillemets plus importants que d'autres, c'est ce que tout le monde peut se dire. Mais pour moi tout le monde est important, a tranché Zidane. J'ai 25 joueurs et je fais des choix."
L'entraîneur français a d'ailleurs laissé entendre que Benzema, sorti à l'heure de jeu samedi, gardait des chances de jouer mardi puisque le meneur de jeu Isco (épaule) est incertain.
"Je vais prendre mon plus beau sourire et répondre", a lâché le technicien, visiblement agacé par la récurrence des questions concernant l'efficacité de l'avant-centre français, auteur de seulement 9 buts cette saison en 41 matchs.
"Je trouve que Karim est comme d'habitude. Peut-être qu'il devrait sourire plus pour vous montrer combien il va bien. Je le trouve en forme et je ne suis pas préoccupé du tout", a lancé Zizou.
Bale, de son côté, part d'encore plus loin: en raison d'un repli défensif trop aléatoire, l'homme qui avait coûté 100 millions d'euros en 2013 ne semble plus un premier choix.
"Il doit continuer à faire ce qu'il fait, travailler", a objecté Zidane, alors que les spéculations grandissent autour d'un départ du Gallois cet été.
Asensio et Vazquez, inarrêtables
Si Benzema et surtout Bale sont contestés, c'est parce que Lucas Vazquez et Marco Asensio donnent toute satisfaction.
A l'aller à Munich, c'est une action initiée par le premier et conclue par le second qui a donné l'avantage au Real et la presse madrilène a aussitôt vanté le rendement de deux joueurs ayant coûté 5 millions d'euros au total. La virtuosité d'Asensio et le sens du sacrifice de Vazquez pourraient d'ailleurs les mener jusqu'au Mondial cet été avec l'équipe d'Espagne.
"Asensio sait quoi faire avec le ballon. Il est très vertical et ses percussions sont impressionnantes", analyse Zidane, qui a parfois comparé le pied gauche du jeune Majorquin (22 ans) à celui de Lionel Messi.
"Que je sois entré en jeu (à l'aller) signifie que je fais bien mon travail et je dois continuer comme ça", a savouré Asensio.
Quant à Lucas Vazquez, c'est un vrai joueur de devoir: cet ailier pur bloque bien son couloir, multiplie les efforts et sa polyvalence est appréciée. N'a-t-il pas été repositionné avec succès en latéral droit lorsque Dani Carvajal s'est blessé à Munich ?
Zidane pourrait d'ailleurs se résoudre à reconduire le Galicien (26 ans) à ce poste, inhabituel pour lui, car le jeune Marocain Achraf semble un peu tendre et le polyvalent Nacho revient juste de blessure.
Cristiano Ronaldo, indéboulonnable
Finalement, un seul joueur semble vraiment incontournable au sein de l'attaque du Real: Cristiano Ronaldo, le meilleur buteur de l'histoire de la C1 (120 buts en 151 matchs).
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Le quintuple Ballon d'Or portugais a été laissé au repos ce week-end, conformément à la politique de rotation imposée par Zidane.
Et même s'il a été bien muselé à l'aller par la défense bavaroise, l'attaquant-vedette des doubles champions d'Europe en titre espère continuer d'écrire l'histoire: avec 15 buts cette saison, CR7 peut battre son propre record de buts dans une seule édition de la Ligue des champions (17 en 2013-2014).
"Nous allons nous battre pour gagner cette compétition. C'est une tâche compliquée mais le Real est habitué à ça", a prévenu Ronaldo, appelant à l'union sacrée de toutes les composantes du vestiaire, titulaires comme remplaçants. "Nous sommes tous ensemble jusqu'au bout !"
Avec AFP