L'entraîneur français du Real avait prévenu que Ronaldo attendait ce match retour avec impatience et le Portugais ne l'a pas fait mentir. Alors que le Real a dominé stérilement et concédé beaucoup d'occasions au stade Santiago-Bernabeu, "CR7" a surgi au premier poteau pour couper un centre de Lucas Vazquez (64e) et il a ensuite offert une passe décisive à James Rodriguez (68e).
"On savait qu'on aurait des occasions contre nous, mais je suis satisfait et on peut toujours s'améliorer", s'est réjoui Zidane après cette rencontre très ouverte. "Là, je vais rentrer à la maison et je vais savourer."
Voilà la "Maison blanche" en quart de finale de C1 pour la sixième saison consécutive. Et "Zizou" peut dire merci à Ronaldo, plus que jamais meilleur buteur de la compétition avec 13 buts, à seulement quatre longueurs de son record de l'édition 2013-2014 (17 buts).
On disait le Portugais (31 ans) sur le déclin? Moins décisif dans les grands matches? Comme un fauve, il a sorti ses griffes dans cette compétition qu'il a déjà remportée deux fois (2008, 2014) et que le Real doit à tout prix gagner au printemps pour sauver une saison très mal engagée en Liga.
Avec 90 buts dans sa carrière en C1, loin devant son dauphin Lionel Messi (81 buts), Ronaldo semble également lancé pour être le premier joueur à franchir un jour la barre mythique des 100 buts.
Ronaldo délivre le Real
Le dernier en date, mardi soir, n'a certes pas été le plus beau : une reprise à bout portant, à la lutte avec un défenseur, sur un centre de Lucas Vazquez. Mais il a délivré le Real de Zidane, qui ne cessait jusque-là de se heurter à l'excellent gardien Wojciech Szczesny.
Le Real a pourtant dominé avec une envie évidente d'emballer le match, bien que le score du match aller lui permette de gérer davantage. Comme si les difficultés des hommes de Zidane en Liga les contraignaient à frapper fort en C1.
A l'inverse, par un curieux renversement des rôles, la Roma a tranquillement attendu des opportunités de contre-attaque.
Profitant des boulevards laissés par Marcelo sur la gauche de la défense merengue, le feu-follet égyptien Mohamed Salah a servi Edin Dzeko dont la frappe face au gardien madrilène Keylor Navas a fini à côté (14e). Même raté pour Salah seul devant le portier costaricien : frappe dans le petit filet extérieur (28e).
Le jeu des occasions manquées
L'Egyptien peut d'ailleurs s'en vouloir : son tir en bout de course a frôlé le poteau de Navas (50e). Lequel a été impérial devant Alessandro Florenzi puis Kostas Manolas (57e), ou bien face à Diego Perotti (88e).
Au même moment dans ce match si indécis, Szczesny s'est interposé sur un ciseau de James Rodriguez (50e), un missile de Ronaldo (53e) et une demi-volée de Marcelo (54e).
Mais au jeu des occasions manquées, c'est Ronaldo qui a fini par s'imposer.
Auteur d'un quadruplé samedi contre le Celta Vigo (7-1) en Liga, le triple Ballon d'Or portugais semble s'être réconcilié avec le stade Bernabeu et sans doute aussi avec ses partenaires, dont il avait récemment jugé qu'ils n'étaient "pas à (son) niveau", déclenchant une vive polémique.
Pour Zidane et pour le Real, le réveil du Portugais est une excellente nouvelle. Le club merengue sera bien là en quarts avec l'envie de viser la "Undecima", onzième Coupe d'Europe de son histoire. Et avec un Ronaldo toutes griffes dehors.
"Toutes les équipes rêvent de faire quelque chose en Ligue des champions et nous sommes ici pour essayer nous aussi", a déjà prévenu Zidane.
Avec AFP