De nouveaux heurts ont éclaté dans la nuit de lundi 9 à mardi 10 novembre, près du port de Calais, dans le nord de la France, entre la police et quelque 250 migrants qui tentaient de se cacher dans des camions en route pour la Grande-Bretagne.
"Les policiers ont dû repousser à plusieurs reprises les migrants", a indiqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais. Il a fait état de "11 blessés très légers" parmi les forces de l'ordre, visées par "des projectiles", sans évoquer de blessés parmi les migrants.
Selon une source policière, les policiers ont dû faire à de nombreuses reprises usage de gaz lacrymogènes. De leur côté, les migrants avaient "démonté des panneaux de signalisation pour faire des barrages sur la rocade" d'accès au port.
La même source a évoqué une aide apportée à ces derniers par des militants altermondialistes et d'extrême gauche.
"Maintenant c'est eux qui viennent à vous"
La nuit précédente, des heurts similaires avaient fait 16 blessés légers parmi la police et un parmi les migrants.
"Jusqu'à présent, les migrants reculaient lorsque les policiers avançaient, maintenant c'est eux qui viennent à nous, avec des cailloux", a affirmé la source policière.
Selon le ministère français de l'Intérieur, quelque 4 500 migrants vivent dans la précarité dans la région de Calais, installés dans la "Jungle", un campement sauvage à l'est de la ville, d'où ils espèrent passer en Angleterre via le port ou le tunnel sous la Manche.
Mi-octobre, le camp avait atteint une affluence record de quelque 6 000 personnes.
Avec AFP