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Calais : terminus pour l'Angleterre


Des migrants dans la "jungle" de Calais, France, 2 septembre 2015
Des migrants dans la "jungle" de Calais, France, 2 septembre 2015

Notre envoyé spécial, Nicolas Pinault, s'est rendu dans le Nord de la France. C'est là qu'un camp de plusieurs milliers de migrants existe. La "jungle", pour tous ceux qui souhaitent gagner l'Angleterre, est la dernière étape de leur voyage.

Des taches bleues ou blanches se comptent par centaines

Bienvenue dans la jungle, nom barbare de ce bidonville où s’entassent déjà plus de 4000 personnes. Soudanais, Afghans ou Syriens attendant de pouvoir gagner l’Angleterre mais sont bloqués en France, dans la misère

Céline Schmitt est porte-parole du HCR. Presente sur le site, elle decrit "des conditions de vie deplorables. Les personnes vivent sous des baches en platiques."

"La majorité de ces personnes ont fui des conflits ou des persécutions. Tout le monde doit être traité avec humanité et dignité, réfugiés ou migrants", explique-t-elle à VOA Afrique.

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Qu’il semble loin le rêve anglais dans ces tentes balayées par le vent et le sable. Les migrants tentent de survivre et de préparer l’hiver qui approche

Emmitouflé dans son gros manteau, ses gants et son bonnet, Badeldin Shogar tente de se réchauffer comme il peut : "C'est très dur de vivre ici. Le temps est très mauvais avec de la pluie, il fait très froid, il y a du vent", décrit ce grand Soudanais originaire du Darfour.

Et leur attente devrait se prolonger puisque le port de Calais a été totalement sécurisé avec des clôtures hautes de 3m avec des fils barbelés au dessus.

Les forces de police patrouillent en nombre dans ce secteur ainsi que sur celui d’Eurotunnel

Les policiers tentent d’empêcher les migrants de se cacher dans des camions directions l’Angleterre via le tunnel sous la Manche. Un diapositif musclé qui ne semble pas les dissuader comme le constate impuissant l’adjoint au maire de Calais en charge de la sécurité, Philippe Mignonnet.

"On peut comprendre ces migrants sur l’autoroute qui n’ont plus rien à perdre. C’est l’énergie du désespoir. Ils sont arrivés ici, à 30 kilomètres du Royaume-Uni, et n’ont qu’un seul souhait, s’y rendre, par n’importe quel moyen", raconte l'élu à VOA Afrique.

Un centre de 1500 places doit être créé sur le site insuffisant alors que la population de la jungle pourrait doubler d’ici la fin de l’année

En attendant, d’autres drames sont à craindre, seize migrants ont déjà perdu la vie depuis le début 2015 en tentant de se rendre en Angleterre.

Lisez le prochain récit de Nicolas Pinault depuis Calais.

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