Ambiance étrange à Kinshasa ces jours-ci: il n'y a rien à signaler au siège de la commission électorale, où le bureau de retrait et de traitement des candidatures (BRTC) à l'élection présidentielle a ouvert mercredi, jusqu'au 8 août, tout comme les "BRTC" pour les législatives dans les 26 provinces.
La commission délibère pour l'instant sur les candidatures aux élections provinciales également prévues le 23 décembre.
Dans ce pays imprévisible, les événements pourraient s'accélérer dans les 15 prochains jours avec l'arrivée annoncée de Jean-Pierre Bemba en provenance de Bruxelles dès mardi 31 juillet dans son fief de Gemena (nord-ouest), selon son parti MLC, qui ne fournit pas encore de plan de vol précis.
Après un hommage sur la tombe de son père, l'ex-vice-président poursuivra son programme initialement prévu à Kinshasa mercredi 1er août, selon son parti qui attend "un million de personnes" dans la capitale, sans que rien ne puisse étayer cette prévision.
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M. Bemba ira ensuite déposer sa candidature à l'élection présidentielle au siège de la commission électorale, selon son parti.
Les trois élections présidentielle, législatives et provinciales du 23 décembre doivent théoriquement désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter après deux mandats selon la Constitution.
A 13 jours de la date-butoir du dépôt des candidatures, les pro-Kabila n'ont désigné aucun "dauphin".
Certains continuent d'affirmer que le président peut se représenter comme le président de la Ligue des jeunes du parti présidentiel PPRD, Papy Pungu, joint par l'AFP: "Nous allons respecter la Constitution telle que modifiée en janvier 2011 (ndr: passage de deux à un tour pour la présidentielle). La nouvelle donne constitutionnelle depuis cette date est que le président Kabila peut constitutionnellement briguer un deuxième et dernier mandat".
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Agé de 55 ans, Jean-Pierre Bemba a été acquitté en juin en appel par la Cour pénale internationale (CPI) qui l'avait condamné à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000. Le parquet de la CPI a requis cinq ans de prison dans une affaire annexe, sans date pour le verdict.
Avec AFP