Selon le correspondant de VOA Afrique, l'attaque a fait douze blessés.
Le gouverneur Bernard Okalia Bilai, accompagné d'une forte escorte militaire dans cette zone en conflit, se rendait de Buea, capitale régionale, à Kumba, où quatre personnes avaient été tuées lundi par des séparatistes présumés dans l'attaque d'un hôpital.
L'information de mardi a été confirmée par une source proche des services de sécurité de la région, qui a imputé l'attaque aux séparatistes anglophones.
"Le convoi a été attaqué aussi bien à l'aller qu'au retour, cinq fois au total", a indiqué le membre du convoi du gouverneur.
Des photos de l'attaque consultées par l'AFP montrent des impacts de balles sur les carrosseries des véhicules du convoi.
Kumba, à environ 70 km au nord de la capitale régionale, Buea, est l'une ville des plus touchées par le conflit entre l'armée et les séparatistes qui réclament l'indépendance des deux régions anglophones, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.
Dans cette zone, depuis le début du conflit fin 2017, des combats opposent régulièrement les forces de sécurité à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent les symboles de l'Etat et multiplient les kidnappings.
Les séparatistes ont menacé ces dernières semaines de s'en prendre aux célébrations du 11 février, date du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961 et que Yaoundé a transformé en 1966 en "fête de la jeunesse".
Si le président camerounais Paul Biya, 85 ans, dont 36 au pouvoir, a plusieurs fois appelé les séparatistes à déposer les armes, il a martelé que ceux qui ne le feraient pas seraient "neutralisés".
Selon l'ONU, 437.000 personnes ont été déplacées par le conflit dans les régions anglophones, et plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin.