Les organisateurs de la manifestation, avec en tête le collectif Dynamique citoyenne, demandent au président Paul Biya de surseoir à la promulgation de ladite loi qui est, selon eux, jugée liberticide.
« A travers cette loi, on prépare la répression des revendications politiques en l’insérant dans une loi sur le terroriste… Ça c’est inacceptable », a expliqué à VOA Belmond Biango, juriste et homme politique.
L’article 2 de cette loi, portant répression des actes de terrorisme suscite la controverse. La peine de mort proposée par le gouvernement pour punir des actes repris dans la loi, est fortement contestée.
« On ne peut pas, en 2014, faire une confusion entre terrorisme, revendications politiques et revendications des libertés et c’est pour ça qu’on a l’impression que ceux qui gouvernent au Cameroun ont la peur au ventre », s’est plaint Biango.
Les initiateurs de la loi estiment, pour leur part, que celle-ci ne porte aucune atteinte aux libertés mais qu’elle est simplement question de se conformer à certaines conventions que le Cameroun a signées.
« Cette loi à tout ce que code pénal du Cameroun prévoit », a indiqué Jean-Marie Mbede, cadre au ministère de la justice. Selon lui, beaucoup d’hommes politiques commettent parfois des actes pour lesquels ils mériteraient d’être mis à mais ils ne le sont pas pour autant.
La loi a été adoptée sans les députes de l’opposition qui ont boycotté la séance au parlement.
Le code pénal camerounais prévoit déjà la peine capitale pour les coupables de meurtres et d'assassinats, mais aucune exécution n'a eu lieu depuis le milieu des années 80.