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Des "marques de violence" sur le corps de l'évêque Bala au Cameroun


Le Secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Cameroun donne lecture de la déclaration des évêques qui précise que l'évêque Jean Marie Bala a été assassiné, le 14 juin 2017 à Yaoundé. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Le Secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Cameroun donne lecture de la déclaration des évêques qui précise que l'évêque Jean Marie Bala a été assassiné, le 14 juin 2017 à Yaoundé. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

Le corps de l'évêque camerounais repêché des eaux début juin présentait des "marques de violence", selon les évêques catholiques camerounais qui contredisent les résultats d'une autopsie et réitèrent que le prélat a été "assassiné".

"Les évêques maintiennent leur déclaration du 13 juin 2017 selon laquelle Mgr Jean Marie Benoît Bala a été assassiné", selon un communiqué de la conférence épiscopale camerounaise daté de lundi et obtenu mardi soir par l'AFP.

"La certitude morale des évêques repose entre autres sur le fait que le corps qu'ils ont vu et reconnu au bord de la (rivière) Sanaga et à la morgue de l'hôpital général de Yaoundé et qui était la dépouille de Mgr Jean Marie Benoît Bala, portait des marques de violence", ont-ils ajouté.

La justice camerounaise avait pourtant conclu à une "absence de toute traces de violence" le 4 juillet, à la suite d'une autopsie réalisée par deux médecins légistes étrangers.

"La noyade est la cause la plus probable du décès de l'évêque", avait estimé le procureur de la République près la Cour d'appel du centre.

D'après lui, deux autres autopsies ont été réalisées par des médecins camerounais, sans que leurs résultats soient publiés.

Le 2 juin, le corps de Mgr Bala, 58 ans, évêque de Bafia (centre), a été repêché dans le fleuve Sanaga, plus de 48 heures après sa disparition. Dans son véhicule a été retrouvé le message "je suis dans l'eau".

Les résultats de l'enquête ouverte en juin pour "mort suspecte" seront rendus publics "le moment venu", a déclaré le procureur début juillet.

"Voilà un meurtre de plus, et un de trop", estimaient les évêques camerounais en juin, exigeant "que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les mobiles de l'assassinat de Mgr Jean Marie Benoît Bala".

Dans leur communiqué, les évêques rappelaient que de nombreuses affaires ne sont toujours pas élucidées au Cameroun : le père Antony Fontegh tué à Kumbo (sud-ouest) en 1990, les soeurs de Djoum (est) mortes en 1992 et le père Engelbert Mveng tué à Yaoundé en 1995, ou encore l'abbé Joseph Mbassi en 1988 et l'évêque Mgr Yves Plumey en 1991.

Avec AFP

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