Les Black Stars prennent ainsi la tête du groupe D avant le match Egypte-Mali.
Il était censé y avoir un gouffre entre, d'un côté, le Ghana quadruple vainqueur de l'épreuve (1963, 1965, 1978, 1982) et qui est allé au moins jusqu'en demi-finale des cinq dernières éditions; et de l'autre, un Ouganda qui retrouvait la compétition après 39 ans d'absence.
Contrairement aux matches précédents de cette CAN gabonaise où les outsiders font parfaitement jeu égal avec les favoris, la partie port-gentillaise a bien respecté la hiérarchie, mais pas de manière extrême.
Car le Ghana a offert deux visages: conquérant dans la première demi-heure, jusqu'à trouver l'ouverture du score sur un penalty de l'aîné des frères Ayew (32e), puis moins dominateur, voire parfois en souffrance.
Les Black Stars ont démarré avec de nombreuses situations chaudes, sous l'impulsion notamment d'un Christian Atsu intenable; des situations à défaut d'occasions nettes car ils péchaient dans le dernier geste, à l'image de cette tête non cadrée d'Asamoah Gyan (21e) ou la frappe d'Andre Ayew de l'extérieur du gauche pas assez appuyée, et captée par le gardien (29e).
Après le but, les Ougandais ont proposé un net regain dans le jeu, poussant leurs adversaires dans leurs retranchements tout en s'y montrant singulièrement brouillons.
La faute aussi à la solide défense du Ghana, une vertu traditionnelle de l'équipe d'Avram Grant, qui a su surmonter le coup du sort vécu par Baba Rahman, sorti sur blessure avant la pause (38e).
Le capitaine Gyan a été décisif en obtenant le penalty, mais peu convaincant dans le jeu, et remplacé à 20 minutes du terme. Andre Ayew en revanche a bien lancé sa CAN.
"Les premiers matches sont toujours difficiles, beaucoup de joueurs tirent la langue, mais ça se joue au mental, on a su être solide. Cela fait 35 ans que cette CAN n'est pas rentrée au pays. Il ne faut pas s'enflammer", a déclaré le joueur apres le match.
Avec AFP