Sans explicitement faire référence aux réfugiés haïtiens qui arrivent en masse des Etats-Unis depuis deux mois et qui vont probablement se voir octroyer un permis de travail temporaire, Justin Trudeau a ménagé les syndiqués du commerce et de l'alimentation, un secteur qui absorbe bon nombre de travailleurs saisonniers.
Les travailleurs étrangers temporaires installés au Canada bénéficieront de "nouvelles voies d'accès" à la résidence permanente, a promis le chef du gouvernement.
"Nous avons mis fin à la règle discriminatoire qui empêchait des gens de travailler pour plus de quatre ans au Canada" et "dorénavant, nous voulons créer de nouvelles voies d'accès à la résidence permanente pour les personnes qui travaillent déjà au Canada", a-t-il déclaré au syndicat de l'alimentation et du commerce.
Mais, a-t-il rassuré, à qualification égale, la préférence doit toujours être donnée au travailleur canadien conformément à la législation qui stipule qu'une entreprise peut embaucher un étranger "lorsqu'il n'est pas possible de faire appel à des Canadiens".
Justin Trudeau est vivement critiqué par l'opposition au Québec, province où les réfugiés haïtiens sont arrivés des Etats-Unis par crainte de la perte fin 2017 de leur statut de protection temporaire accordé à près de 60.000 d'entre eux après le séisme de 2010.
Le chef du Parti québécois (indépendantiste) Jean-François Lisée a demandé lundi que le gouvernement fédéral paye la facture de l'accueil des réfugiés puisque ce sont "les invités de Justin Trudeau".
Il estime que le Premier ministre a ouvert la porte à l'immigration illégale quand il avait souhaité sur son compte Twitter fin janvier la bienvenue aux personnes menacées par les politiques anti-immigration de Donald Trump.
Avec AFP