"Nous sommes tous affectés ", écrivent plus de 150 membres de la communauté des startups canadiennes dans une lettre ouverte, en soulignant que le décret du président Donald Trump "a déjà touché plusieurs membres de (leur) communauté".
"Les entreprises technologiques canadiennes ont conscience de la puissance de l'inclusion et de la diversité des courants de pensée, et que les talents et compétences ne connaissent pas de frontières", ajoutent les signataires.
Ils demandent à Ottawa de "mettre en place sans tarder un visa spécifique permettant aux personnes visées et déplacées par le Décret américain d'obtenir le droit de résidence temporaire au Canada".
Les signataires de la lettre intitulée "la diversité fait notre force" incluent des dirigeants de Google, de Facebook et d'incubateurs technologiques, selon le texte rendu public dimanche.
Selon Jean-Philippe Brunet, avocat spécialisé sur les questions de l’immigration à Montréal, l’inquiètude est très grande parmi la communauté musulmane au Canada :
Le gouvernement canadien n'a pas commenté ni critiqué directement la mesure américaine, mais le Premier ministre Justin Trudeau a réagi samedi dans un tweet largement partagé, mettant en exergue la politique d'accueil canadienne qui contraste avec celle décrétée par le président Trump.
"A ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi. La diversité fait notre force #BienvenueAuCanada",a écrit M. Trudeau.
Il a aussi publié sur son compte Twitter une photo le montrant en train d'accueillir des réfugiés syriens en décembre 2015.
Ottawa a d'autre part indiqué avoir reçu des assurances de Washington que ses ressortissants disposant également de la nationalité des pays visés par le décret Trump, n'étaient pas visés par l'interdiction américaine.