Malek Adly, un avocat du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux, avait exprimé son soutien aux rassemblements organisés en avril pour protester contre une décision controversée du gouvernement de rétrocéder deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, à l'Arabie saoudite.
Arrêté début mai, il a été inculpé pour "tentative de renversement du régime", "diffusion de fausses informations", et "appartenance à un groupe qui cherche à entraver l'application de la loi et de la constitution". Son procès n'a pas encore débuté.
"Il a été remis en liberté", a indiqué dimanche à l'AFP un de ses avocats Mamdouh Belal.
Son collègue Tarek Khater a confirmé l'information, affirmant que "l'affaire n'a pas encore été déférée devant un tribunal".
La rétrocession des deux îles a entraîné un tollé sur les réseaux sociaux et des manifestations contre le président Sissi, d'une ampleur sans précédent ces deux dernières années. Le mouvement de contestation a toutefois été immédiatement réprimé par les autorités.
En juin un tribunal administratif a annulé la rétrocession des deux îlots inhabités, mais le gouvernement a fait appel.
Depuis l'annonce de la rétrocession, les autorités ne cessent de répéter que ces îles appartiennent bien à l'Arabie saoudite, mais que ce pays avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection.
Des ONG de défense des droits de l'Homme accusent le président Sissi de diriger un régime ultra-autoritaire et répressif depuis qu'il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi.
Avec AFP