Avant de poursuivre sa tournée en Europe, Cellou Dalein Diallo a fait une dernière escale dans la capitale fédérale américaine pour rencontrer ses partisans.
Le président de l'UFDG est revenu sur son choix de reconnaître sa défaite l'année dernière lors de la présidentielle en Guinée. Selon lui, ses militants sont aujourd’hui préoccupés « par le manque de visibilité par rapport à l’avenir et les dérives autoritaires du nouveau régime ».
Le leader de l'Union des Forces Démocratique de Guinée ajoute que « le président viole régulièrement la constitution et les lois de la république. La qualité de la gouvernance ne s’est pas beaucoup améliorée, bien au contraire ».
Sur l'affaire Bolloré, M.Diallo estime que ce « n’est pas de nature à rassurer les investisseurs. Tout le monde sait qu’il y aune relation d’amitié, une relation d’affaires entre le candidat Alpha Condé et Bolloré. C’est dans ce cadre que la décision de lui donner le port de Conakry a été prise ».
Pour l’opposant guinéen, un an après le premier tour de l’élection présidentielle (NDLR : le 27 juin 2010), « les actes posés par le nouveau pouvoir ne semblent pas aller vers la réconciliation. On continue d’opposer les communautés les unes aux autres, on continue de dénoncer des opérateurs économiques en invoquant leurs origines ethniques ».
Cellou Dalein Diallo regrette-il d’avoir reconnu sa défaite à la présidentielle ?
« Non, je suis très fier de la décision que j’ai prise. Je l’ai fait pour sauver la vie de Guinéens. Si j’avais refusé, ça aurait été l’affrontement et personne ne pouvait en prévoir l’issue ».
Concernant l’Alliance arc-en-ciel mise en place lors du précédent scrutin, M.Diallo reconnait qu’il ne sait pas si elle perdurera pour les législatives : « je sais, par les rumeurs, que l’Alliance rencontre des problèmes. A l’heure qu’il est, je ne suis pas à même de vous dire si chacun ira de son côté ou non ».