"Les 117 migrants, dont six femmes enceintes, qui ont été interceptés au large de Garaboulli, (...) ont été ramenés à un port à Tripoli par les vedettes des gardes-côtes", a déclaré à l'AFP le colonel Ashraf al-Badri.
Il n'a pas précisé leurs nationalités mais selon un photographe de l'AFP sur place, la plupart d'entre eux venaient de pays d'Afrique.
A leur arrivée dans la capitale libyenne, ces migrants qui espéraient rejoindre l'Europe "ont été pris en charge par une équipe médicale avant d'être transférés vers un centre d'hébergement", a-t-il précisé.
Ils étaient partis d'une plage près de Garaboulli, profitant de l'accalmie météorologique et de l'état de somnolence dans lequel se trouve le pays au deuxième jour du mois de jeûne du ramadan.
Le chaos régnant en Libye depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 profite aux trafiquants d'êtres humains et des milliers de migrants tentent chaque année de rejoindre l'Europe dont les côtes ne sont distantes que de 300 kilomètres.
Lors de son intervention mardi devant le conseil de sécurité des Nations unies, le chef de la Mission d'appui de l'ONU en Libye Martin Kobler a déploré le nombre croissant de migrants qui périssent pendant la traversée de la Méditerranée des côtes africaines vers l'Europe.
"En un seul jour, le 26 mai, 500 se sont noyés au large de la côte libyenne, dont 40 enfants. Le nombre de migrants noyés a augmenté de 30% par rapport à l'année dernière", dit M. Kobler.
Plus de 10.000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée, en tentant de rejoindre l'Europe, depuis 2014, a déclaré mardi à Genève un porte-parole du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
En 2014, il y a eu 3.500 morts en Méditerranée, l'an dernier 3.771, auxquels s'ajoutent 2.814 décès depuis le début de 2016, a précisé le porte-parole, en dénonçant à l'AFP ce chiffre "horrible".
Avec AFP