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Centrafrique : 3.152 ex-combattants enregistrés par le programme de désarmement en un an


Un homme assis dans le camp RDOT en Kilomètre 11 (PK11), où quelques-uns des derniers combattants ex-Séléka restants ont trouvé refuge, gardés par l'Union africaine et les forces de maintien de la paix français dans la capitale Bangui, 14 mars 2014. REUTERS / Siegfried Modola
Un homme assis dans le camp RDOT en Kilomètre 11 (PK11), où quelques-uns des derniers combattants ex-Séléka restants ont trouvé refuge, gardés par l'Union africaine et les forces de maintien de la paix français dans la capitale Bangui, 14 mars 2014. REUTERS / Siegfried Modola

Le pré-DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) a permis d'enregistrer 3.152 combattants", a indiqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Le programme a bénéficié à 2.702 hommes et 450 femmes, a-t-il précisé.

"Peut-être la moitié" de ces ex-combattants ont déjà accepté de déposer leurs armes, a ajouté un responsable DDR de la Minusca joint par l'AFP, Khaled Ibrahim. Environ 7.000 personnes au total pourraient bénéficier de ce programme, estime-t-il.

"Six millions de dollars ont été déjà été déboursés par la Minsuca pour la mise en œuvre du programme", précise sur son site la Minusca (11.846 militaires et policiers, 760 civils).

Le programme doit permettre aux ex-combattants de revenir à la vie civile avec une activité rémunérée.

Lancé en juin 2015 à Bangui, étendu depuis à huit localités, le "pré-DDR" va être poursuivi par un "programme national de désarmement, démobilisation, réinsertion, rapatriement", organisé par un décret présidentiel du 2 juillet.

La Centrafrique est toujours "en danger", avec des "régions entières" contrôlées par des groupes armés, a prévenu le président Faustin-Archange Touadéra en tirant le 10 juillet le bilan de ses 100 premiers jours au pouvoir.

La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement de l'ex-président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, suscitant des représailles des milices chrétiennes anti-Balaka.

La France avait lancé en décembre 2013 l'opération Sangaris, redoutant un "génocide" dans ce pays de quelque 4,5 millions d'habitants.

Professeur de mathématiques, M. Touadéra a été élu en début d'année pour mettre fin aux violences intercommunautaires avec l'aide de la Minusca, alors que la France a annoncé la fin de son opération militaire Sangaris pour octobre.

Il doit relever d'autres défis immenses: désarmement des groupes armés toujours responsables de violences endémiques, reconstruction de l'armée, retour des 300.000 réfugiés au Cameroun et au Tchad, et des 415.000 déplacés internes.

Avec AFP

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