Dans ce communiqué, le président kényan, Uhuru Kenyatta salue l’esprit de fraternité des parties centrafricaines mais met en garde quiconque tenterait de les diviser pour des intérêts personnels.
Joachim Kokate a signé ledit accord pour les anti-balaka, et l'ancien président centrafricain Michel Djotodia pour les ex-Séléka.
Le communiqué ne donne aucun autre détail de l’accord.
Un autre accord avait été signé en janvier par les parties centrafricaines, toujours à Nairobi. Mais l’accord n’avait pas été reconnu par Bangui car il appelait au remplacement des autorités de la transition en Centrafrique.
Le projet de janvier prévoyait aussi une d'amnistie générale.
Depuis le début, les négociations de Nairobi, organisées à l'initiative du président congolais Denis Sassou Nguesso, étaient jugées mal engagées par les observateurs.
Les autorités de transitions centrafricaines, exclues du processus, ont toujours refusé de reconnaître leur légitimité, de même que la Communauté économique des pays d'Afrique centrale (Cémac).
Ces négociations ont rassemblé l'ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, et Michel Djotodia, chef de celle-ci qui lui avait succédé à la tête de l'Etat avant d'être contraint à la démission par la communauté internationale en janvier 2014.
Mercredi soir, la présidence kényane ne faisait cependant aucune mention de la présence de M. Bozizé, sous sanctions onusiennes, à la cérémonie de signature.
Les exactions commises par la Séléka à son arrivée au pouvoir contre les populations majoritairement chrétiennes du pays avaient débouché sur la création des milices d'autodéfense anti-balaka, qui s'en sont alors pris aux civils musulmans, plongeant la Centrafrique dans une crise sans précédent.