Mardi, Dologuélé et Touadéra, l’ex-chef du gouvernement sous Bozizé (2008-2013) étaient au coude-à-coude distançant les autres candidats.
Les résultats de mercredi portent précisément sur 77% des suffrages, a indiqué l'Autorité nationale des élections (ANE), qui pourrait annoncer des résultats complets dès jeudi.
Loin derrière, Désiré Kolingba, fils d'un ancien président, arrive troisième avec 131.832 voix, suivi de Martin Ziguélé, autre poids lourd de l'élection perçu comme le candidat de la France (121.916 voix), et Jean-Serge Bokassa, autre fils d'ancien président (73.110 voix).
Les procès-verbaux venant de toutes les provinces centrafricaines ont commencé à être revérifiés à Bangui. Entre 70 et 95% ont été revérifiés, selon le compte-rendu publié par l'ANE.
Le taux de participation national est de 73% à ce stade, selon l'ANE.
Près de deux millions d'électeurs centrafricains étaient appelés aux urnes le 30 décembre pour élire un nouveau président et les députés. Ces scrutins sont censés sortir le pays de trois années de violences inter-communautaires qui ont ravagé le pays.
Une trentaine de candidats sont lice pour ce premier de la présidentielle. Un probable second tour est prévu le 31 janvier.
Lundi, une vingtaine de candidats avaient exigé dans une déclaration commune "l'arrêt des opérations électorales", dénonçant "une mascarade". Mais le gouvernement centrafricain de transition a tranché mardi pour éteindre la polémique, assurant qu'il n'était "pas question" d'arrêter les opérations de décomptage des résultats.
Le chef de la mission de l'ONU en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a reçu les protestataires -dont une partie s'était déjà rétractée- mardi soir.
"Les candidats veulent que le processus électoral se poursuive", a affirmé le diplomate à l'issue de la rencontre, ajoutant que "les élections permettront au pays de sortir d'une longue crise politique et sécuritaire".
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.
Avec AFP