"Il y a eu une attaque d'une demi-heure environ qui visait la Minusca exclusivement. Nous sommes en train de voir qui était derrière cette attaque. Nous avons riposté et envoyé des renforts. Ce n'était pas une attaque contre une institution centrafricaine", a déclaré à l'AFP lundi Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission.
Dimanche entre 23H00 et 23H40 (22H00 à 22H40 GMT), des tirs ont été entendus dans le quartier de la résidence présidentielle, qui abrite un camp de la Minusca, dans le centre de la capitale.
Des hommes armés sont "arrivés au niveau de la radio Ndeke Luka, à côté de la route qui mène à la résidence du président" Faustin-Archange Touadéra, avait indiqué dimanche soir à l'AFP une source sécuritaire de haut rang.
Le centre-ville de Bangui n'avait jamais été visé par une attaque de groupe armé depuis l'élection de Touadéra à la tête de la Centrafrique, en 2016.
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"Les assaillants sont venus en moto et avec un faux véhicule de l'ONU", a affirmé à l'AFP un habitant du quartier, tandis que selon un autre: "Il y a eu des échanges de tirs entre les Casques bleus égyptiens et les assaillants".
Ces derniers n'étaient pas identifiés lundi et l'attaque n'a pas été revendiquée. Aucun bilan n'a été communiqué.
Cette attaque est survenue alors qu'une opération conjointe de la Minusca et des forces centrafricaines visait dimanche le quartier du PK5 à Bangui pour y démanteler des bases de groupes armés.
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Au moins deux personnes ont été tuées et 56 autres blessées dont des Casques bleus lors de cette qui devait se poursuivre plusieurs jours.
La Minusca a arrêté dimanche plusieurs personnes appartenant aux groupes armés de "Force" ou du feu chef armé "50/50" et a saisi de la drogue ou des munitions après la prise de contrôle des bases de ces groupes, selon un porte-parole de la Minusca Hervé Verhoosel.
Cette opération intervient après un regain de violences depuis plusieurs mois dans le PK5, le quartier musulman et poumon économique de la capitale centrafricaine.
Avec AFP
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