La Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices depuis qu'une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé en 2013.
La signature d'un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés en février 2019, n'a pas permis de ramener la sécurité dans une grande partie du territoire.
"Les seigneurs de guerre tirent profit de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine", écrivent les auteurs de la lettre.
Ces leaders rebelles "jouissent de tous les privilèges, en particulier la pleine liberté de mouvement et l’impunité malgré la poursuite discontinue des exactions sur le terrain. L'accès aux autorités leur est garanti. Ils se plaisent dans le business de la guerre, érigé en modèle économique du sang humain", fustigent les évêques centrafricains.
Les auteurs critiquent également le gouvernement: l'Etat, selon eux, "n'est plus totalement en mesure de bâtir des politiques publiques profitables à la population".
Toutefois, les évêques évoquent des "signes d'espérance", à quatre mois de la présidentielle : la reconstruction de l'armée nationale, avec le soutien de l'Union européenne et de la Russie, ainsi que le redéploiement de l'autorité de l'Etat dans plusieurs provinces du pays.