Deux nouvelles personnalités font leur entrée dans ce nouveau gouvernement, a annoncé à la radio nationale le porte-parole de la présidence, Clément Thierry Tito.
A la Défense, Joseph Bidoumi, magistrat et jusqu'alors président de la Ligue centrafricaine des droits de l'Homme (LCDH), remplace Marie-Noëlle Koyara, qui a été la première femme à occuper ce poste depuis sa nomination en janvier 2015.
Le portefeuille de la Sécurité publique revient à un général de gendarmerie, Chrysostome Sambia, ancien directeur général de ce corps sous l'ex-président François Bozizé (2003-2013). Son prédécesseur, Dominique Saïd Panguindji, magistrat, devient ministre de la Justice et conserve son poste de porte-parole du gouvernement.
La plupart des autres ministres conservent leurs postes ou changent de portefeuilles au sein du gouvernement.
Ce remaniement intervient après de vives interpellations par des membres du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) à l'encontre du Premier ministre Mahamat Kamoun lors d'une séance ouverte la semaine dernière, après les violences qui ont secoué la capitale en septembre.
Plusieurs d'entre eux ont ainsi critiqué l'incapacité des forces de défense et de sécurité nationales - démantelées durant la crise et aujourd'hui en restructuration - à enrayer les violences et à protéger la population.
Le renversement en mars 2013 du président Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
Un calme relatif était revenu depuis des mois dans la capitale mais les tensions intercommunautaires restent vives et de nombreux groupes armés continuent de sévir.
Fin septembre, de nouveaux affrontements à Bangui ont fait 61 morts et plus de 300 blessés avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français) ne réussissent à rétablir le calme.
Au moins sept personnes ont encore été tuées lundi et mardi dans des violences à Bangui, après l'agression de représentants d'une faction de l'ex-rébellion Séléka (à majorité musulmane) par des miliciens anti-balaka (essentiellement chrétiens), selon des sources gouvernementales et militaire.
Ces violences ont entrainé un nouveau report des élections dont le premier tour était prévu le 18 octobre.
Avec AFP