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Une foule en colère détruit une base avancée des casques bleus


Des soldats tanzaniens de la Minusca patrouillent la ville de Gamboula, menacée par le groupe Siriri, en Centrafrique le 6 juillet 2018.
Des soldats tanzaniens de la Minusca patrouillent la ville de Gamboula, menacée par le groupe Siriri, en Centrafrique le 6 juillet 2018.

La population du village de Béboura, dans le Nord-ouest de la Centrafrique, a détruit un poste avancé des Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) après un accident de la route qui a causé la mort d'un civil, a déclaré le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.

"Il y a eu un accident impliquant un véhicule des Nations unies, qui a causé la mort d'une personne. La population a ensuite décidé d'attaquer ce poste militaire avancé", a indiqué à l'AFP M. Monteiro.

"Entre une dizaine et une vingtaine de casques bleus étaient présents sur place, nous les avons évacués de là-bas. Deux ont été blessés", a-t-il précisé.

Les Casques bleus sont présents depuis 2014 en Centrafrique, un pays ravagé par un conflit depuis 2013, dont le territoire est occupé aux deux tiers par des groupes armés.

De tels incidents sont rares, mais la présence onusienne est de plus en plus critiquée par la population et une partie de la classe politique centrafricaine, alors que la paix tarde à revenir dans le pays.

"Tout en nous inclinant devant cette mort accidentelle, sur laquelle nous allons enquêter pour tirer tout au clair, nous condamnons cette réaction. Ce n'est pas en détruisant cette base que les gens seront protégés.", a dit M.Monteiro.

Malgré la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés le 6 février 2019, les violences n'ont pas cessé dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Le 15 mars, un casque bleu burundais avait été tué lors d'un accrochage avec des miliciens près de Bambari, au centre du pays.

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