L'attaque est l'oeuvre de deux factions ex-Séléka, le Mouvement patriotique de Centrafrique (MPC) du 'général' Al Khatim et le mouvement "Révolution Justice" (RJ), précise cette source sous le couvert de l'anonymat, sans pouvoir préciser le nombre exact de victimes.
La Centrafrique peine à se relever du conflit commencé en 2013 avec le renversement de l'ex-président François Bozizé par les groupes armés Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, entraînant la contre-offensive des groupes anti-Balakas majoritairement chrétiens.
"Pour l'instant, les assaillants contrôlent la gendarmerie, la police et des points stratégiques de Ngaoundaye. Ils sont allés à trois reprises à l'église catholique où ils ont emporté des biens et de l'argent. Les communications sont assez difficiles avec Ngaoundaye vidée d'une bonne part de ses habitants", a encore ajouté la source.
De nombreux habitants de Bangui ont confirmé avoir tenté en vain de joindre leurs proches à Ngaoundaye.
"Ma soeur cadette est repartie à Ngaoundaye il y a juste quelques semaines après avoir passé deux mois de vacances à Bangui. Depuis ce matin j'appelle, mais je n'arrive pas à la joindre", a confié à l'AFP Geneviève Ingaö, sage-femme.
La localité de Ngaoundaye compte deux gendarmes et un policier dont un seul est armé. Elle était sous contrôle de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) jusqu'au mois dernier.
En dépit de l'insistance des députés, des autorités locales et des habitants, le contingent camerounais de la Minusca a quitté la ville.
Dans un communiqué mardi, la Minusca a indiqué qu'elle "réprouve la nouvelle flambée de violence" qui touche Ngaoundaye et d'autres endroits en Centrafrique.
Avec AFP