La République Centrafricaine a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de ne pas l’abandonner après le retrait de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). Le ministre des Affaires étrangères de la RCA, Antoine Gambi, a dit au conseil mardi qu’en l’absence des soldats de maintient de la paix, son pays serait à nouveau confronté à de « nombreux facteurs déstabilisateurs » qui pourraient conduire à un regain de violences. M. Gambi a notamment évoqué « les conséquences dangereuses » qui pourraient découdre des groupes rebelles, bandits et conflits interethniques.
Le 25 mai dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté la résolution 1923 qui prévoit la fin de la MINURCAT le 31 décembre 2010. Le retrait graduel des composantes militaire et civile a débuté à la fin du mois de mai. Cette décision faisait suite à une requête du président tchadien Idriss Déby Itno qui s'opposait au renouvellement du mandat de la mission, qu'il avait qualifié « d’échec ».
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a offert deux options à la RCA pour l’appuyer après le départ de la MINURCAT, qui avait été créée en 2008, pour faire face au regain d’insécurité dans l'est du Tchad. La première option prévoit le déploiement d'environ 1.000 personnes supplémentaires, militaires et civiles, afin de limiter l'insécurité jusqu'à ce que la RCA développe « les capacités adéquates pour assumer ce rôle de dissuasion ». La seconde option se concentrerait sur « le renforcement à long et moyen terme des capacités de la RCA pour assurer la sécurité et l'Etat de droit, couplé avec des mesures immédiates de renforcement des Forces armées centrafricaines dans le nord-est ».