Le chef de la junte tchadienne, le général Mahamat Idriss Deby, a désigné par décret les 93 membres du Conseil national de la transition, qui jouera le rôle de la future assemblée nationale. Les femmes sont représentées à 33%.
"Les femmes notent un pourcentage le plus élevé depuis 1960 au Tchad. Nous y arriverons bien avec la parité 50/50", s’est réjoui Amina Priscille Longoh, ministre de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfance. "Accorder l’importance à la gente féminine, c’est aspirer à un développement équitable", a-t-elle ajouté.
Des groupes politiques absents
Plusieurs composantes dont des regroupements de partis politiques ainsi que les corporations des journalistes ne sont pas prises en compte dans la mise en place de cette structure.
Salibou Garba, membre de la CPDC, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution, dénonce le caractère vraisemblablement monochrome du CNT.
"Ils ne choisissent que ceux qui sont d’accord pour accompagner ou adhérer à la thèse du CMT. On peut dire adieu à l’espoir d’une transition inclusive et consensuelle, à une transition apaisée", a déclaré à VOA Afrique Salibou Garba.
La coalition Wakit Tama qui refuse d’y entrer, trouve inadmissible que le parlement provisoire qui devrait être une émanation de la volonté populaire pour mieux contrôler les actions du gouvernement puisse être désigné par le pouvoir exécutif.