La loi a été voté par 117 voix pour, 15 contre et trois abstentions.
"L'augmentation du nombre de députés à 188 est corrélative à la croissance démographique, suite au recensement général de la population et de l'habitat de 2009, d'où il ressort que la population tchadienne est estimée à 11,17 millions d'habitants contre 6,27 millions en 1993", a justifié le rapporteur général de l'assemblée nationale.
"Deux sièges sont attribués à chaque circonscription électorale soit 142 sièges. Les 46 autres restants sont répartis aux circonscriptions électorales autant de fois qu'il y a de tranche de 50.000 habitants, pour marquer la différence du poids démographique" selon le texte de la loi.
Fin juillet, le comité de suivi de l'accord politique du 13 août 2007, qui intègre les représentants à la fois de l'opposition et du pouvoir au Tchad, avait proposé au gouvernement de revoir sa copie.
Le comité de suivi proposait 183 députés au lieu des 186 que proposait alors le gouvernement. Le député Ali Golhor (opposition) estimait alors que "la proposition du gouvernement n'accordait que 71 députés au sud, plus peuplé, contre 117 au nord", ajoutant que "c'est contraire à l'esprit de la majorité".