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Cinq ans de prison confirmés pour une figure de la révolution en Egypte


Le militant Alaa Abdel-Fattah pleure la mort de son père au Caire, Egypte, le 30 août 2014.
Le militant Alaa Abdel-Fattah pleure la mort de son père au Caire, Egypte, le 30 août 2014.

La Cour de cassation égyptienne a confirmé mercredi une peine de cinq ans de prison pour une figure de la révolution de janvier 2011 connue aussi pour son opposition au régime du président Abdel Fattah al-Sissi.

Arrêté en février 2014, Alaa Abdel Fattah avait été accusé d'avoir manifesté illégalement fin 2013 contre une série de procès militaires appliqués aux civils.

Il avait été condamné à 15 ans de prison en première instance. Une cour d'appel avait réduit sa peine à cinq ans d'emprisonnement. Il en a purgé à ce jour trois ans et demi.

La Cour de cassation a confirmé mercredi ce dernier jugement tout en modifiant ses conditions d'application, l'emprisonnement ferme devenant une détention simple sans obligation de travail forcé notamment.

Les juges ont également confirmé une mise à l'épreuve de cinq ans débutant après qu'il a purgé sa peine.

La presse n'a pas été autorisée à assister à la séance de mercredi lors de laquelle Alaa Abdel Fattah était représenté par l'avocat Khaled Ali, autre figure de la révolution et célèbre opposant au régime du président Sissi.

M. Ali a annoncé lundi le lancement de sa campagne pour l'élection présidentielle prévue au printemps 2018.

Alaa Abdel Fattah est par ailleurs poursuivi dans le cadre d'une autre affaire dans laquelle il est accusé d'insulte à l'institution judiciaire à travers un tweet.

En octobre, dix organisations égyptiennes de défense des droits de l'Homme avaient appelé la Cour de cassation à libérer Alaa Abdel Fattah.

Ces dernières semaines, une campagne de soutien a été suivie sur les réseaux sociaux à travers le hashtag "#FreeAlaa".

Depuis son arrivée au pouvoir, à la suite de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi à l'été 2013, le régime du président Sissi est accusé de mener une répression tous azimuts contre les opposants et les défenseurs des droits de l'Homme.

Lors d'une interview à la chaîne France 24 en octobre, M. Sissi avait nié la présence de prisonniers politiques dans son pays.

Les autorités égyptiennes reprochent régulièrement aux ONG locales et internationales de bénéficier de financements douteux et d'agir sur la base de motifs politiques contre les intérêts du Caire.

Avec AFP

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