Selon le commissaire adjoint chargé de la région du sud de Delhi, Ishwar Singh, plusieurs altercations et échauffourées ont eu lieu jeudi soir, lorsque des Indiens ont pris à partie des Africains qui jouaient de la musique et buvaient de l'alcool dans la rue.
Selon lui, ces trois incidents distincts n'avaient aucune connotation raciale, mais étaient liés à "des questions purement locales".
"Nous avons néanmoins rapidement enregistré les plaintes et arrêté cinq personnes aujourd'hui", a expliqué Ishwar Singh, ajoutant que seul un des Africains souffrait de blessures légères reçues lors de l'altercation.
Ces arrestations interviennent alors qu'un professeur congolais a été tué la semaine dernière à coup de pierres et de briques par trois hommes, à la suite d'une querelle avec un chauffeur de rickshaw, dans un quartier huppé de Delhi. Deux des agresseurs présumés ont depuis été arrêtés.
Quelques jours après ce crime, un groupe d'ambassadeurs africains avait dénoncé dans un communiqué le "climat persistant de peur et d'insécurité" dans lequel vivent leurs ressortissants à Delhi, menaçant de déconseiller la venue d'étudiants de leur pays en Inde tant que la situation ne s'améliore pas.
Selon eux, les Africains sont victimes d'agressions racistes qui restent impunies.
Dans une série de tweets dimanche, le ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a promis une action rapide concernant les Indiens soupçonnés d'être impliqués dans les agressions de jeudi soir et une "campagne de sensibilisation" de la population "dans les quartiers où résident des ressortissants africains".
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, VK Singh, a quant à lui accusé les médias d'exagérer la gravité de ces incidents "mineurs".
Avec AFP