Mère de quatre enfants, la jeune femme de 25 ans s'est suicidée au moment où plusieurs dizaines d'habitants de son village s'étaient réunis devant sa maison, dans l'Etat du Madhya Pradesh, pour une fête organisée par sa famille à la demande des anciens en guise de sanction.
Ce conseil d'anciens, dont les membres sont de la même caste qu’elle, l'avait jugée "coupable" le mois dernier d'avoir eu une relation avec un dalit (anciennement appelés intouchables), dans un pays où le système des castes imprègne encore fortement les relations sociales.
Le conseil a imposé à la jeune femme d'offrir une fête à ces anciens du district de Tikamgarh, de payer une amende de 5000 roupies (78 Dollars) et de se rendre dans un temple local pour expier ses péchés, a dit à l’AFP l'officier de police Maduresh Pacharui.
Le conseil, ou "panchayat", avait auparavant imposé un boycott de toute relation avec la famille de la jeune femme avant de changer d'avis après que la famille eut plaidé coupable, a dit M. Pacharui.
"Elle semblait avoir été très touchée par ces événements et sa relation supposée avec le collègue de son mari, qui est un dalit. Nous enquêtons sur le rôle du panchayat", a précisé le policier à l'AFP.
Les panchayats jouissent d'une forte influence dans les campagnes en Inde, particulièrement dans le nord, où ils font office d'arbitre pour des millions de villageois.
Sans pouvoir légal, ils approuvent parfois les "crimes d'honneur" ou les viols de femmes n’ayant pas suivi les coutumes locales.
Avec AFP
